«Ce n’est pas une grâce, mais un droit»
S’il est une phrase dont les participants de la Convention se souviendront assurément, c’est celle prononcé par Nancy Lefèvre, juriste attitrée du CNEF. Elle a raconté sa rencontre avec un participant d’une Marche pour Jésus, qui s’était exalté : «Quelle grâce de pouvoir défiler librement pour sa foi !». Elle avait répondu : «Ce n’est pas une grâce, mais un droit !»
Nancy Lefèvre a encouragé les évangéliques à défendre leurs droits. Face à la grande pluralité philosophique et religieuse, l’Etat peut être tenté de mettre tout le monde en sourdine ou au diapason. «Mais le défi démocratique consiste à faire jouer ensemble cet orchestre de diversité.»
Et d’ajouter : «N’oublions pas que c’est l’Etat qui est laïque et non l’individu !». De même, «l’espace public n’est pas neutre de convictions. Il est un lieu de communication», selon l’article 9 de la Convention des Droits de l’homme. «Comment pourrait-on changer de religion si l’on ne pouvait exprimer, exposer et confronter les convictions dans l’espace public ?», a-t-elle notamment lancé.
Elle a conclu en rappelant que «l’expression des croyants est aussi subversive pour la société que Charlie Hebdo pour les croyants».
Christian Willi
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Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – mars 2015
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