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Bonne Nouvelle dans un ciel sombre

Publicité L’été a été marqué par de bien tristes nouvelles. Les attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray, la tentative de coup d’Etat en Turquie ou encore les combats féroces autour d’Alep et au Soudan du Sud se sont partagé les gros titres des médias. Seuls les compétitions sportives et…

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L’été a été marqué par de bien tristes nouvelles. Les attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray, la tentative de coup d’Etat en Turquie ou encore les combats féroces autour d’Alep et au Soudan du Sud se sont partagé les gros titres des médias. Seuls les compétitions sportives et les médaillés des JO de Rio ont donné un semblant de couleur dans cette actualité chargée.
Parmi les bonnes nouvelles dont on a peu ou pas entendu parler cet été, permettez-moi de m’arrêter sur l’accord d’armistice historique signé fin juin entre le président colombien Juan Manuel Santos et les rebelles armés des FARC.
Le passif entre les deux parties était immense: plus d’un demi-siècle de guerre civile, 260  000 morts, 45  000 disparus et 6,9 millions de déplacés. A la fin de la décennie passée, Bogota promettait d’exterminer par la force cette rébellion communiste jusqu’au dernier. Pourtant, après quatre années de négociations débutées en 2012, les FARC s’engagent à désarmer les 7000 combattants restants dans les six mois. Et le gouvernement promet une protection des «démobilisés des FARC».
Bien sûr, le gouvernement du président Santos et celui d’Uribe avant lui ont affaibli les rebelles en éliminant plusieurs de leurs figures historiques. Mais le président en exercice depuis 2010 s’est surtout engagé dans la voie de l’intégrité et du pardon. Il s’est lancé dans une lutte contre la corruption qui grangrenait les domaines de la santé, de l’éducation, des impôts. Et il a demandé pardon aux victimes des groupes paramilitaires soutenus par Bogota.
Reconnaître ses torts, assumer sa part de responsabilité, envisager d’accorder le pardon sont autant d’éléments qui ont couronné de succès les négociations du président Santos, là où les précédentes initiatives avaient toujours échoué. Le processus de réconciliation va
pouvoir débuter, avec les défis qu’il comporte.
Dans un contexte international de durcissement des fronts, où les grands de ce monde montrent les dents, bombent le torse et affichent leur force, le pardon, valeur centrale de l’Evangile, demeure la voie la plus prometteuse. C’est vrai à notre échelle, à celle de notre quartier, de notre ville, de notre pays et pourquoi pas de la scène politique internationale .
Christian Willi

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui septembre 2016

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