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Bientôt le mariage pour plus

La chronique mensuelle d'Hugues Not, qui jette un regard doux-amer sur le protestantisme et la société.

Ainsi soit-il! Le mariage pour tous est devenu légal en France. Deux hommes feront la paire, passeront devant le maire et rechercheront une mère. Deux femmes iront en mairie sans mari et joueront impair et manque… de père. Quant aux enfants, plus de repères. Tout va bien! L’égalité fait des progrès. A quand donc le droit à la polygamie, le mariage pour plus?
Et déjà un autre débat est engagé. Le couple homo réduit le duo à ne vivre que d’un seul sexe, mais le sexe ne doit plus réduire l’humain à son genre immédiat. Car avec la théorie du genre, il devient évident que le sexe biologique ne peut plus s’imposer sur le sexe psychologique. Logique! Cette théorie, «gender» pour les intimes, est apparue au début des années 1970 et affirme que l’identité sexuelle n’est pas déterminée par la nature mais imposée par la société et par la culture. La société est donc coupable de formater le masculin et le féminin en fonction du sexe supposé, alors que le véritable sexe est… dans la tête! Dès lors, il faut lutter contre les préjugés liés à l’identité du genre, remettre en cause les fondements biologiques et naturels de cette identité sexuée et, finalement, nier l’altérité et la différence visible des sexes. Arrêtons de reproduire (si j’ose dire) socialement des stéréotypes dépassés. Cessons de donner des poupées aux fillettes et des camions de pompiers aux garçonnets: cela déforme les identités vraies et perturbe leur croissance hormonale.
Selon cette théorie du genre (et du genre pas neutre), il serait faux de penser qu’un homme est vraiment un homme, et une femme définitivement une femme. Si l’on voulait renverser l’ordre hétérosexuel et le couple bibliquement donné en exemple, on ne ferait pas autrement. Or, si je trouve cette théorie (qui n’est qu’une théorie) absurde, de quoi serai-je donc traité cette fois? De sexophobe? De genderophobe? D’androgynophobe?
Au moins, cette théorie résout la question de la parité. Car enfin, pourquoi encore insister sur la parité et la représentativité entre des sexes qui n’existent plus vraiment? Absurde pour absurde!

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – juin 2013

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