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Auxiliaire de vie et chrétienne

© Alliance Presse
Chaque mois, retrouvez un croyant sur son lieu de travail.
Isabelle Appy

Douceur, patience et respect. Ce sont les trois qualités-clé de la profession de Claudine. Auxiliaire de vie à domicile, elle assure l’accompagnement et le soin des personnes en perte d’autonomie. En contact étroit avec le monde médical, ses tâches alternent aide à la toilette, préparation des repas et écoute.
Sa seule présence est un service inestimable pour des personnes seules dont les enfants sont surchargés ou éloignés. «Leur tenir la main ou un simple regard fait déjà beaucoup», confie Claudine. Elle apprécie de pouvoir passer du temps avec eux autour d’un thé quand les structures imposent des rythmes cadencés.
Claudine a de l’expérience. Elle a travaillé plusieurs années en maison de retraite avant de s’orienter vers l’aide à domicile, qui permet une «plus grande relation avec les personnes». Sa profession est une vocation tardive. Elle a d’abord été assistante juridique à la direction de l’enfance et de la famille, s’occupant des dossiers de maltraitance et d’abus sexuels des enfants, puis mère au foyer, avant de se lancer dans une formation d’aide soignante. «Je n’avais jamais côtoyé les personnes âgées mais j’ai découvert, étonnée, que ce métier me plaisait. Je m’y suis sentie bien, à ma place.»
L’accompagnement de personnes en fin de vie est exigeant. Certaines, victimes de maladies dégénérescentes, ne gèrent pas leur agressivité. D’autres ont gardé toute leur tête… et leur caractère ! Claudine apporte son sourire et sa bonne humeur.
Consciente de son rôle, elle rend toujours témoignage lorsque l’occasion se présente. Certains refusent la réconciliation avec Dieu, jusqu’au bout. Malgré tout, Claudine sème la paix du Christ et la distille par des cantiques. «Si Dieu permet que je sois là dans les derniers instants de la vie, je tends toujours des perches.»
D’autres font le choix de la vie sur leur lit de mort, comme cette dame qui, pendant longtemps, avait été réticente à sa couleur de peau. Bien qu’elles n’aient jamais eu l’occasion de parler ensemble du pardon de Jésus, Claudine a reçu un après-midi sa confession de foi. Le lendemain, quand elle est revenue, la vieille dame était décédée, le visage apaisé.
Jour après jour, la prière de Claudine est contenue dans ces mots : «Seigneur, ne permets pas que je les laisse partir sans qu’ils aient au moins entendu parler de toi !» Son métier, c’est aussi cela : un accompagnement céleste.

Isabelle Appy

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – mars 2012

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