L'article
Appui chrétien aux paysans
18.06.12 - Quel sera l’avenir des paysans? Alors que le Conseil des Droits de l’homme de l’ONU doit se prononcer en faveur d’une déclaration devant protéger les droits des agriculteurs, les ONG chrétiennes se mobilisent aussi en faveur des travailleurs de la terre
«La protection de la population rurale est négligée au nom des intérêts économiques». Sur son site internet, Pain pour le Prochain prend clairement position en faveur des paysans, dont une part importante de leur avenir se joue du 18 juin au 6 juillet.
Le Conseil des Droits de l’homme de l’ONU se réunit en effet en assemblée décisive à Genève pour traiter de l’adoption d’une déclaration protégeant les droits des paysans (lire encadré). Des organisations chrétiennes telles que Pain pour le Prochain ou Action de Carême sont engagées dans cette lutte.
Un refus qui passe mal
Lors d’une précédente rencontre du Conseil des Droits de l’homme, en mars, la Suisse a été le seul pays à faire publiquement obstacle à la Déclaration internationale sur les droits des paysans, un instrument juridique réclamé depuis des années par le Mouvement paysan international, la Via Campesina.
La décision suisse a suscité de nombreuses réactions des cantons et de parlementaires, qui ont demandé au Conseil fédéral de reconsidérer sa position. Mais ce sont surtout les ONG paysannes qui sont montées aux barricades. «Le gouvernement ne considérait pas cette déclaration nécessaire, arguant que des conventions défendent déjà certains des droits revendiqués», s’insurge Ester Wolf, responsable du droit à l’alimentation à la fondation Pain pour le Prochain.
De son côté, Claude Jaccoud, fondateur des groupes de prière pour les agriculteurs, témoigne d’un «pincement au cœur de penser que le bon sens doit passer par une forme de pression politique».
L’agriculture: à la base de la vie
L’enjeu de cette déclaration est international. Dans le monde, les paysans sont victimes de la mondialisation et de l’accaparement des terres par les multinationales. Aux yeux de Valentina Hemmeler, permanente syndicale à la fondation Uniterre, cette proposition est une chance pour les paysans de faire valoir leurs droits.
(...)Le Conseil des Droits de l’homme de l’ONU se réunit en effet en assemblée décisive à Genève pour traiter de l’adoption d’une déclaration protégeant les droits des paysans (lire encadré). Des organisations chrétiennes telles que Pain pour le Prochain ou Action de Carême sont engagées dans cette lutte.
Un refus qui passe mal
Lors d’une précédente rencontre du Conseil des Droits de l’homme, en mars, la Suisse a été le seul pays à faire publiquement obstacle à la Déclaration internationale sur les droits des paysans, un instrument juridique réclamé depuis des années par le Mouvement paysan international, la Via Campesina.
La décision suisse a suscité de nombreuses réactions des cantons et de parlementaires, qui ont demandé au Conseil fédéral de reconsidérer sa position. Mais ce sont surtout les ONG paysannes qui sont montées aux barricades. «Le gouvernement ne considérait pas cette déclaration nécessaire, arguant que des conventions défendent déjà certains des droits revendiqués», s’insurge Ester Wolf, responsable du droit à l’alimentation à la fondation Pain pour le Prochain.
De son côté, Claude Jaccoud, fondateur des groupes de prière pour les agriculteurs, témoigne d’un «pincement au cœur de penser que le bon sens doit passer par une forme de pression politique».
L’agriculture: à la base de la vie
L’enjeu de cette déclaration est international. Dans le monde, les paysans sont victimes de la mondialisation et de l’accaparement des terres par les multinationales. Aux yeux de Valentina Hemmeler, permanente syndicale à la fondation Uniterre, cette proposition est une chance pour les paysans de faire valoir leurs droits.
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Source/Agence: Christianisme Aujourd'huiIllustration/Photo: © Alliance Presse
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La déclaration plus en détails
Le projet de déclaration pour les droits des paysans au niveau international revendique le droit à la terre et à l’eau, à des revenus dignes et des salaires équitables, ainsi qu’à la reconnaissance des droits des agriculteurs sur les semences. Ces dernières sont en effet souvent privatisées par les entreprises qui empêchent les paysans de librement conserver, reproduire ou échanger leurs graines. Les abus dénoncés des multinationales, des gouvernements et des investisseurs en tous genres ont donc contribué aussi à la volonté de prendre ces mesures. Par ailleurs, la déclaration veut assurer le droit pour les paysans de se concerter pour décider des prix, et de s’organiser de manière syndicale.Facebook
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