Rappelez-vous : le 23 octobre 2011, le Peuple suisse élisait le Parlement fédéral pour une nouvelle législature de quatre ans. Beaucoup de choses ont été dites après ces élections. Pour ma part, je constate un certain affaiblissement de l’influence directe des évangéliques au sein du nouveau Parlement : l’UDF n’a plus de représentant, plusieurs croyants n’ont pas été élus et d’autres se sont retirés de la politique fédérale.
Et le Jura bernois n’est plus représenté au Parlement fédéral, puisque Jean-Pierre Graber, notre frère dans la foi, n’a pas été réélu. Je regrette beaucoup son absence.
Pour la première fois, j’ai pris la peine d’écrire aux croyants non-réélus pour les remercier de leur engagement, pour les consoler et pour offrir une suite à nos contacts. Tous m’ont répondu, très émus de ma démarche, et je me réjouis des occasions de rencontres.
Ah, la démocratie suisse… Le dernier des élus a été inclus au Parlement le 4 décembre. Dix jours plus tard, il participait déjà à l’élection du Conseil fédéral ! Aucune autre démocratie au monde n’applique ce système, qui fonctionne plutôt bien.
Mais revenons au 23 octobre. J’ai passé toute cette journée au Palais fédéral devant une télévision pour suivre les élections. Plusieurs députés, de partis différents, ont compté sur mes prières. J’ai demandé à Dieu que les bonnes personnes soient élues. En présence de quelques journalistes, un parlementaire m’a crié, à distance : «Tu n’as pas assez prié pour nous !». Connaissez-vous une autre nation moderne où un tel reproche pourrait être fait à un intercesseur, lequel, je le confesse volontiers, ne prie jamais trop ?
Un bon tiers de nouveaux visages ont été élus, et j’ai pu, durant la session d’hiver, prendre contact avec les quinze nouveaux de langue française. L’accueil a été étonnamment positif ! Et, fait encourageant, je sais que plusieurs des quelque 80 nouveaux venus partagent une même foi en Dieu. Nul doute que leur fidèle attachement aux valeurs judéo-chrétiennes apportera une ferme espérance pour l’avenir de la Suisse !

Jean-Claude Chabloz

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – mars 2012

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