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Addictologue et chrétienne

Ils servent leur prochain par leur travail. Chaque mois un témoin
Sandrine Roulet

À55 ans, Agnès Jeanson exerce à plein temps un métier qui la passionne : médecin-addictologue. Chaque jour, dans sa pratique, elle rencontre des personnes dépendantes de l’alcool ou d’autres produits, en grande souffrance. «Jamais je n’aurais accepté un tel défi sans Dieu. Chaque matin, je lui adresse la prière de Salomon, demandant la sagesse», raconte la Française. Les vicissitudes de l’existence lui ont appris à dépendre de Dieu. La médecin tente d’apporter à ses patients accompagnement, écoute et acceptation inconditionnelle tout autant que ses compétences professionnelles.
Dans le cadre de la formation chrétienne Genesis, Agnès Jeanson a réalisé combien les émotions ont de répercussions sur le plan neurobiologique. Aussi, elle invite les patients qui participent à son groupe de réflexion à faire le lien entre leur consommation de produits et leurs émotions enfouies. Mettre des mots sur leurs maux est un premier pas vers la libération.
–CREDIT–
«J’aimerais pouvoir apporter plus», admet la quinquagénaire, «mais c’est très difficile dans un contexte professionnel laïque». Face à cette réalité, le plus important pour elle consiste à rester attachée à Dieu, à prier ou exprimer à Dieu des «soupirs inexprimables» pour les personnes rencontrées. Auprès de ses collègues, Agnès Jeanson a de temps en temps l’occasion de partager sa foi. Un collègue psychiatre a mis de l’eau dans son vin quant aux piques sur la religion.

Poisson dans l’eau
Professionnellement, Agnès Jeanson est comme un poisson dans l’eau. Mais en 1994, grisée par un poste à responsabilité et accaparée par sa vie familiale et ecclésiale, elle frôle le burn-out. Elle laisse alors de côté sa vie professionnelle et se met à la disposition de Dieu. Et puis, en 1996, une nouvelle opportunité s’offre à elle : décharger chaque semaine une ancienne collègue de quelques heures d’alcoologie. Même si rien ne l’attirait vers cette discipline au départ, elle décide de se former. Treize ans après, elle ne le regrette pas : «J’ai l’intime conviction d’être à la bonne place et au bon moment.»
Sandrine Roulet

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Mars 2009

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