Skip to content

A cheval sur les principes!

© Alliance Presse
Quand on a un peu de mémoire, on se souvient de la vache folle, des poulets à la dioxine, du veau aux hormones, du fromage à la listeria, du solvant dans l’eau de source, des concombres aux bactéries, des raviolis au bœuf braisé sans bœuf mais aux résidus de carcasses…
Hugues Not

Quand on a un peu de mémoire, on se souvient de la vache folle, des poulets à la dioxine, du veau aux hormones, du fromage à la listeria, du solvant dans l’eau de source, des concombres aux bactéries, des raviolis au bœuf braisé sans bœuf mais aux résidus de carcasses de dindes… Cheval à la place du bœuf, pas franchement affolant, si le cavalier et la selle ne sont pas aussi passés à la moulinette. L’offusqué de service qui, du coup, oublie les vrais problèmes de société, dénonce la tromperie sur la viande et les étiquettes. Il devrait parler plutôt de «minerai» de viande car, bœuf ou cheval, tout provient surtout de carcasses, de rebuts, de déchets, de cartilages. La VSM -viande séparée mécaniquement- est une spécialité des industries agro-alimentaires et des abattoirs. Une fois la viande «noble» enlevée, la carcasse ou les os sont raclés par une machine gourmande digne de Frankenstein qui récupère tous les résidus avant de les réduire en une bouillie étrange, laquelle sera reconstituée pour devenir des plats cuisinés délicieux!
Au milieu des commentaires multiples, existe-t-il une morale à ces affaires? Sans doute chacun trouvera-t-il la sienne, mais tant que le mensonge guidera le monde, l’empoisonnant de mille et une manières, nous ne pourrons jamais espérer autre chose que des magouilles et des réactions hypocrites. Les politiques européens, découvrant des procédures récurrentes, se disent effrayés et déclarent, la main sur le cœur, vouloir remettre de l’ordre dans ces trafics qu’ils ont eux-mêmes engendrés en voulant l’Europe et la libre circulation, la mondialisation et le libéralisme économique. Pour bien tricher, multiplions les intermédiaires; pour mieux tromper, augmentons l’opacité des procédures; pour gagner plus d’argent, moulinons le ragondin, le chat et le kangourou.
Qu’importe la farce, le dindon est toujours le même. Mais j’entends déjà le sceptique me dire: «Si Dieu existait, il protégerait le cheval de Findus and Co». C’est un plat cuisiné déguisé qu’on ne cesse de nous servir dès lors qu’on ne saisit jamais le coupable.

Hugues Not

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – avril 2013

Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:

Créer un compte gratuitement

Et profitez gratuitement de l'accès aux articles web réservés aux abonnés pendant 14 jours.

Publicité