France: Pour le CNEF, le projet de loi bioéthique est trop risqué
Le projet de loi bioéthique est trop risqué selon le Conseil national des évangéliques de France (CNEF): la principale organisation faîtière des évangéliques demande un garde-fou si les politiques maintiennent leur projet, dans un communiqué du 20 janvier. Concrètement, il demande une adaptation de la clause de conscience pour protéger les professionnels d’actes contraires à leurs convictions religieuses ou philosophiques. «Le respect du pluralisme des opinions, auquel la France est tant attachée, en dépend», selon le CNEF.
Il rappelle l’article 16-4 du code civil qui stipule que «nul ne peut porter atteinte à l’intégrité de l’espèce humaine. Toute pratique eugénique tendant à l’organisation de la sélection des personnes est interdite», un article mis en danger par ce projet de loi bioéthique. En effet, les recherches sur embryon ne seraient plus obligatoirement soumises à autorisation mais une simple déclaration auprès de l’agence de bio-médecine suffirait.
En plus de priver les enfants d’un père, il ajoute que cette loi pourrait faire de la procréation médicalement assistée (PMA) «un outil technique pour répondre à tout « projet parental » sur commande». Ce projet «nous fait craindre les pires dérives d’une société technico-marchande dans laquelle le désir serait roi et la loi n’en serait que le valet», déclare-t-il.
Le Sénat doit examiner ce projet de loi bioéthique le 21 janvier. Cette loi ouvre notamment la PMA aux couples de femmes homosexuelles et aux femmes seules.